Signature du plan d’action 2023-2028 de lutte contre la tuberculose bovine dans l’Orne

24 avril 2023

Article créé le 18/04/2023 Mis à jour le 18/04/2023

La tuberculose bovine est une maladie infectieuse susceptible de contaminer tous les mammifères, dont l’homme.

Suite à deux cas successivement diagnostiqués sur des bovins dans l’Orne en 2015 et 2017, une zone de surveillance renforcée des cheptels a été mise en place avec la préfecture du Calvados par arrêté du 29 septembre 2017.

Cette surveillance renforcée (prophylaxie) doit permettre d’éradiquer la maladie. La dernière campagne de surveillance (2022-2023) qui est en cours va tester 45 000 bovins dans les 665 exploitations concernées (85 communes). Cette surveillance a également pour objectif de permettre à la France de conserver son statut de pays indemne de tuberculose bovine et d’offrir la possibilité aux filières bovines d’exporter leurs animaux et leurs produits.

Si seulement 8 cas avaient été mis en évidence entre 2015 et le printemps 2022, 5 cas supplémentaires ont été diagnostiqués pour la campagne 2022-2023 dont 4 pour le seul mois de janvier.

Cette forte augmentation du nombre de foyers a conduit les services de l’État et les partenaires concernés à s’engager autour d’un plan d’action renforcé, dans le cadre d’une démarche conjointe lancée le 9 février dernier par les Préfets de l’Orne et du Calvados.

Le 11 avril 2023, le plan d’action élaboré dans le cadre d’un large partenariat, a été signé, en présence de Maud FAIPOUX, directrice générale de l’alimentation, par le préfet, le président du conseil départemental et président de la fédération des chasseurs, le président de la chambre d’agriculture, le président du groupement de défense sanitaire, le président du groupement technique vétérinaire..

L’Orne fixe ainsi les actions prioritaires suivantes :

l’identification des exploitants qui n’auraient pas réalisé le dépistage obligatoire (pâturage temporaire sur la zone) et la mise en place systématique de suites (retrait de cartes vertes, suites pénales…) ;
le renforcement de la formation des vétérinaires au dépistage et leur supervision par les services d’inspection ;
la mise en place des mesures de biosécurité dans les élevages après un audit conduit par le groupement de défense sanitaire ;
une augmentation des analyses sur les blaireaux et sangliers en zone infectée ;
un accompagnement attentif et adapter des éleveurs concernés.

Tous les acteurs sont aujourd’hui fortement mobilisés par la mise en œuvre de ce plan d’action qui fera l’objet d’un suivi coordonné autour du préfet et des services de l’État (notamment la DDETSPP).